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« Dark Side of the Moon » par Quentin Spohn
21 mai 2021 - 19 septembre 2021
S’inspirant à la fois de l’histoire du lieu et du village, de mythes et de l’actualité, Quentin Spohn livre une nouvelle fresque inspirée par Bacchus prenant place sur les murs de la cave coopérative abritant le centre d’art. Cette fresque se mêle à des œuvres récentes réalisées dans le secret de son atelier niçois et à des œuvres plus anciennes. « Dark side of the moon », emprunté au groupe Pink Floyd, invite à l’immersion dans un univers parallèle à la fois familier et à la fois totalement fantasmagorique…
« Ma pratique, qui est avant tout basée sur le dessin, se construit autour de deux axes : j’essaye de mettre en image, souvent avec décalage et humour, ma perception de la société et dans un même temps de trouver un terrain d’expression à mes propres obsessions. De sorte, mon travail est à la fois très inspiré de mouvements picturaux telles que la Nouvelle Objectivité et l’Ashcan School qui proposaient un point de vue critique sur le monde, de même qu’il se situe un peu dans un certain héritage de recherches surréalistes autour de l’expression refoulée et de l’obsessionnel. Un peintre comme Otto Dix a eu autant d’importance par rapport au développement de ma pratique qu’un artiste comme Dado, dont l’oeuvre a été qualifiée de post-surréaliste.
On retrouve, dans certain nombre de mes réalisations, cette tendance à mêler réel et merveilleux, à introduire de l’étrange dans un cadre réaliste, comme ont pu le faire des artistes américains que l’on a rattaché au Réalisme magique. J’ai en effet été assez fortement influencé par les oeuvres de peintres comme Georges Tooker et Paul Cadmus qui représentaient des scènes où le quotidien côtoie le fantastique avec parfois une dimension burlesque. Par ailleurs, les différents thèmes sur lesquels je travaille m’amènent aussi à revisiter un certain nombre de genres picturaux traditionnels comme le portrait, la scène de guerre, le paysage en m’inspirant à la fois d’une certaine culture picturale et de la culture populaire dont je suis assez fortement imprégné. Les dessins que je réalise peuvent par ailleurs renvoyer à des iconographies assez éloignées comme le dessin satyrique et l’imagerie fantastique. » Q. Spohn.
Né en 1984, Quentin Spohn vit et travaille à Nice. Diplômé de la Villa Arson en 2013, il a remporté en 2018 le prix de la jeune cération de la Biennale Internationale de Saint-Paul-de-Vence, en 2017 les Prix Art Collector, Jennifer Faly et La Cave Filaf, en 2017 le Prix Yishu8 ainsi qu’en 2013 le prix de la jeune création contemporaine de la ville de Nice—Fondation Bernar Venet
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